Deux notices de 1887

On sait que Maurras écrivit toute sa vie dans L’Action française, outre son article quasi-quotidien et d’autres articles d’actualité, une revue de presse fameuse qu’il signait du pseudonyme de Criton. Nous en donnerons sans doute quelques exemplaires à l’occasion, mais le caractère très circonstanciel de cette revue de presse et le fait évident que Maurras y parle peu mais y cite longuement ses collègues journalistes lui donne une coloration qui ne la fait pas précisément entrer dans les œuvres de Maurras au même titre que ses autres articles de presse.

Comment Maurras s’est-il retrouvé attelé à cette besogne sans doute intéressante pour nourrir ses réfexions, mais somme toute ingrate et assez fastidieuse dans la durée pour qu’il s’en soit parfois plaint ? Continuer la lecture de « Deux notices de 1887 »

Un article de jeunesse sur l’éducation

Maurras a souvent écrit sur l’enseignement et sur l’éducation au sens plus large, sujets de plusieurs des textes que nous avons déjà numérisés : de 1886 deux notes de lecture, l’une sur l’abbé Bouat et l’autre sur Élie Rabier jusqu’à Jeunes et Vieux en 1942, en ayant garde de ne pas oublier L’Avenir de l’Intelligence qui trace un tableau saisissant où s’insèrent ces préoccupations quant à la formation, à l’éducation, à la jeunesse.

Le texte que nous vous proposons aujourd’hui, Les Nouveaux Théoriciens de l’éducation et l’École de la paix sociale est un texte de jeunesse, puisqu’il date de 1887 Continuer la lecture de « Un article de jeunesse sur l’éducation »

Émile Zola drapeau du régime

« Votez, je vote, votons tous. La devise de notre Action française est d’agir, d’avancer, de manifester “par tous les moyens”, même légaux. »

C’est ainsi que se termine cette « Politique » de Charles Maurras dans L’Action française du 27 mars 1908. Est-ce la première mention de la célèbre formule ? nous ne saurions l’assurer complètement, mais c’est à coup sûr la première fois que l’on trouve cette fameuse devise sous la plume de Maurras et dans L’Action française quotidienne. Continuer la lecture de « Émile Zola drapeau du régime »

Le parasite a la vie dure

Un parasite ? quelque chose qui se développerait dans son hôte, qui le mangerait de l’intérieur pour finalement le tuer en émergeant de ses chairs et passer au suivant ? La science fiction et la pop culture aidant, le mot de « parasite » nous évoque spontanément un alien qui décime peu à peu l’équipage du Nostromo. Il faut avouer que l’image est tentante quand on sait que le texte que nous vous proposons aujourd’hui, Le Parasite éliminé, est un article anti-parlementaire de Maurras : dans la galère démocratique à la dérive, un alien mange, se multiplie en assemblées grandes et petites, parasite les corps sociaux sains, vit d’eux, les épuise, les tue par l’impôt et l’incompétence ; ce parasite à éliminer une fois qu’on l’a reconnu, c’est le parlementaire. Continuer la lecture de « Le parasite a la vie dure »

La mer, la mer, toujours ensorcelée

Le neuvième et dernier conte du Chemin de Paradis, troisième et dernier de la série des « Harmonies », n’est pas véritablement un conte, car il ne contient ni action ni personnages. C’est l’évocation d’une rupture amoureuse, déclinée en 28 chants, formant comme une suite d’hommages et d’actions de grâce à la Mer. Mais ces louanges ne sont qu’esquissées, drapées sous le fin voile de mystérieuses paraboles ; on n’y trouve rien qui ferait penser à un bruyant éclat de culte païen arrivant en finale d’un recueil dont maints commentateurs n’ont voulu retenir que les aspects anti-chrétiens. Continuer la lecture de « La mer, la mer, toujours ensorcelée »

La première Provence de Charles Maurras

La Provence occupe une grande place dans l’œuvre de Charles Maurras. Des textes de jeunesse ont été repris dans divers recueils et dans plusieurs livres d’art. Mais il s’agit pour l’essentiel d’une production tardive ; Anthinéa paraît en 1901, L’Étang de Berre en 1915, Les Vergers sur la Mer en 1937, les éditions d’art ensuite. Ainsi, nombre d’articles publiés au cours des années 1890, en général dans la Gazette de France, ne seront connus du public que longtemps après.

Nous publions aujourd’hui les premiers d’entre eux, ceux qui sont repris dans la dernière partie d’Anthinéa, après les chapitres sur la Grèce, l’Italie et la Corse. Ils sont au nombre de cinq, quatre petites notes de voyage et un texte plus charpenté, plus politique, qui préfigure, et même contient déjà en résumé, tout le combat que Maurras mènera au long de sa vie, l’Ordre contre le désordre, le classicisme contre le romantisme. Continuer la lecture de « La première Provence de Charles Maurras »