Tir à vue sur les Barbares

Charles Maurras n’appréciait guère les Parnassiens.

Née dans les années 1860, cette école de poésie était toujours active et prolixe à l’approche des années 1900, une période où la critique littéraire constituait l’essentiel de l’activité, et des revenus, du jeune Maurras. Les jugements qu’il portait alors sur le Parnasse ne sont donc pas des études sur une œuvre passée dont le temps écoulé a pu mesurer le succès et la portée, mais des réactions à chaud sur des poèmes qui venaient d’être publiés. Et ces jugements ne sont jamais très élogieux. Continuer la lecture de « Tir à vue sur les Barbares »

Bourget, le précurseur

Paul Bourget est aujourd’hui bien oublié. Ou du moins bien peu lu si l’on considère l’immense succès qu’il recueillit de son vivant ou si on le compare avec des contemporains étrangers comme Mark Twain ou Henry James.

Littérature datée ? manque d’originalité ? ou plus cruellement manque d’importance ? Il est vrai que Bourget n’appartient pas à ces géants qui bouleversent la littérature et qu’on ne peut ignorer bien longtemps même après un relatif purgatoire. Pas plus n’appartient-il à ces auteurs novateurs qui, à défaut d’un vaste génie, jouent un rôle clef dans l’évolution des idées et des styles. Pas même n’appartient-il à ces auteurs à propos desquels on s’échange une ferveur commune entre zélateurs enthousiastes : Léon Bloy, Alexandre Vialatte, ou encore Malcolm Lowry. Le Disciple, événement considérable en son temps, est parfois encore lu. Mais c’est plus comme un témoignage d’époque que comme une œuvre littéraire à part entière, et Bourget nous dessine la figure inattendue d’un grand écrivain qui ne fut reconnu, salué et apprécié comme tel que par ses contemporains. Continuer la lecture de « Bourget, le précurseur »

Retour sur Cargèse

Dans notre récente présentation du texte de Maurras sur Cargèse, nous avions mentionné qu’il est « possible que [ce texte] ait auparavant été publié dans une revue, comme plusieurs autres chapitres d’Anthinéa, mais nous n’en savons pas plus ». Un de nos correspondants, qui n’ignore rien de ce qui touche à l’île de Beauté, nous a communiqué l’information qui nous manquait : Une ville grecque et française a été publié pour la première fois sous le titre Les Cargésiennes, en novembre 1900, dans la Revue hebdomadaire. Merci pour cette précision !

Ceci nous conduit à revenir sur Roger Joseph, dont la Biblio-Iconographie de Charles Maurras, co-signée avec Jean Forges (première édition en 1953, refondue en 1980) est notre principale source d’information. Mais il nous arrive aussi d’y trouver des erreurs ou, comme pour la première publication de l’article sur Cargèse, des omissions.

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