Olivier de Serres ne ment pas

« L’une des plus nobles et des plus pures gloires de la patrie française » : Maurras ne parle là ni d’un militaire, ni d’un saint ni d’un ministre royal, mais d’un agronome, Olivier de Serres, auteur à la toute fin du seizième siècle du Théatre de l’agriculture et mesnage des champs. Maurras l’avait cité parfois dans les textes que nous avons publiés, en particulier dans Le Théorème du cyprès. Le Théâtre est un vaste manuel d’agriculture et de vie rurale, à la fois dans la tradition des traités antiques comme le De re rustica de Caton et déjà proche des traités modernes avec leur préoccupation de productivité rationelle et de juste profit.

Voilà bien Maurras sur la fin, s’écrirera-t-on, soutenant les lubies ruralistes et agricoles de la Révolution nationale ! Eh bien non : ce texte date de 1887, dans La Réforme sociale, et Maurras n’a pas vingt ans. Continuer la lecture de « Olivier de Serres ne ment pas »

Deux notices de 1887

On sait que Maurras écrivit toute sa vie dans L’Action française, outre son article quasi-quotidien et d’autres articles d’actualité, une revue de presse fameuse qu’il signait du pseudonyme de Criton. Nous en donnerons sans doute quelques exemplaires à l’occasion, mais le caractère très circonstanciel de cette revue de presse et le fait évident que Maurras y parle peu mais y cite longuement ses collègues journalistes lui donne une coloration qui ne la fait pas précisément entrer dans les œuvres de Maurras au même titre que ses autres articles de presse.

Comment Maurras s’est-il retrouvé attelé à cette besogne sans doute intéressante pour nourrir ses réfexions, mais somme toute ingrate et assez fastidieuse dans la durée pour qu’il s’en soit parfois plaint ? Continuer la lecture de « Deux notices de 1887 »

Un article de jeunesse sur l’éducation

Maurras a souvent écrit sur l’enseignement et sur l’éducation au sens plus large, sujets de plusieurs des textes que nous avons déjà numérisés : de 1886 deux notes de lecture, l’une sur l’abbé Bouat et l’autre sur Élie Rabier jusqu’à Jeunes et Vieux en 1942, en ayant garde de ne pas oublier L’Avenir de l’Intelligence qui trace un tableau saisissant où s’insèrent ces préoccupations quant à la formation, à l’éducation, à la jeunesse.

Le texte que nous vous proposons aujourd’hui, Les Nouveaux Théoriciens de l’éducation et l’École de la paix sociale est un texte de jeunesse, puisqu’il date de 1887 Continuer la lecture de « Un article de jeunesse sur l’éducation »

Les premiers articles de Charles Maurras

Le Livre d’Or du Jubilé littéraire de Charles Maurras est paru en juillet 1937. C’est un ouvrage de luxe tiré à 341 exemplaires, dont 200 réservés aux souscripteurs qui se sont inscrits pendant l’année 1936 sur une liste de « bienfaiteurs de l’Action française ». Les dates ont une certaine importance, car à quel millésime, 1886 ou 1887, faut-il faire remonter les débuts littéraires de Charles Maurras ?

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Le Zola désolant d’avant J’accuse

Émile Zola, l’icône incontournable de la bien-pensance sociale, la référence des références du courage, de la probité et de la droiture, l’homme qui avec Jean Jaurès et Victor Hugo compte une avenue dans chaque commune de France qui se respecte, Émile Zola, ce monument de la morale moderne, de l’humanisme démocratique, aurait-il eu des zones d’ombre ?

Ou du moins, est-il pensable qu’il ait pu être attaqué, critiqué, moqué, rejeté par des gens qui n’auraient pas été d’affreux cléricaux, des piliers de l’intolérance, des fourriers du fascisme ?

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