Et si le président devient fou ?

À la fin de l’année 1918, le président des États-Unis Woodrow Wilson est le personnage le plus puissant du monde. Il est aussi le plus prestigieux, le plus populaire, celui dont on espère tout, dont on attend tout. L’intervention massive de ses armées a assuré la victoire. Désormais apôtre de la paix, il dicte ses conditions aux pays de la vieille Europe. Il est écouté comme on écoute un oracle. Seulement voilà ; ses succès, sa toute-puissance lui montent à la tête. Faute de contre-pouvoirs, rien ne vient obliger son orgueil à composer. Et en quelques mois, il perd toute mesure, tout jugement.

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La Monarchie fédérale

Dans les premières éditions de L’Étang de Berre, de 1915 à 1924, le texte que nous publions aujourd’hui s’appelait La Monarchie fédérative. En 1927 paraît une édition de luxe, illustrée par Albert André ; l’ordonnancement des articles est un peu modifié, et celui-ci, daté de juin 1912, reçoit un nouveau titre, La Monarchie fédérale.

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Anna de Noailles

Adorée de tous, mais moins qu’elle ne s’adorait elle-même ?

Contemporaine de Maurras, dont elle est de huit ans la cadette, la comtesse Anna de Noailles connut de son vivant une grande célébrité.

La postérité lui fut moins favorable. Elle aurait pu devenir une icône incon­tournable du féminisme, des droits de l’homme, ou de l’intégration des immigrés (elle était mi-Grecque, mi-Roumaine). D’autres qu’elles aujourd’hui occupent ces places. Certes, quelques rues, quelques collèges portent son nom, mais on aurait pu s’attendre à mieux. D’où vient cette relative désaffection ? Continuer la lecture de « Anna de Noailles »