L’Étudiant français en 1920

Ferdinand Buisson.
Ferdinand Buisson vu par L'Étudiant français.
En novembre 1920, l’Action française lance un journal étudiant, baptisé L’Étudiant français, qui sera bimensuel jusqu’à la guerre. Dire qu’il reste toujours et dans tous ses articles d’un intérêt certain, surtout pour un lecteur contemporain, serait excessif ; la masse de certaines nouvelles ou compte-rendus n’intéresserait qu’un spécialiste de la vie estudiantine dans le Paris de l’entre-deux-guerres. Mais, dans la pléthore de déclinaisons de l’AF en brochures, feuilles, journaux catégoriels plus ou moins réguliers, il demeure l’un des plus importants par la qualité de certains articles et celle des rédacteurs. On peut citer les noms de Philippe Ariès, de Pierre Boutang, de Robert Havard de la Montagne, Claude Roy, André Malraux, Thierry Maulnier, Lucien Rebatet… Maurras y donnera quelques articles, souvent intéressants car ils sont destinés à une publication pour étudiants, où l’on se surveille moins qu’ailleurs, où les articles sont moins contraints par la stricte actualité quotidienne que dans L’Action française, et où l’humour a souvent sa part ravageuse, en particulier dans les dessins, pour la plupart signés Mus.

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La fin de l’AF et le Vatican

Nous voici arrivés au terme de L’Action française et le Vatican, avec la lettre à Pie XI et la conclusion.

Enfin ! s’exclameront certains. À ceux-là nous rappellerons qu’il y a encore deux séries d’appendices que nous pourrions leur asséner. Mais les appendices, en dehors de la conclusion, sont ou des textes déjà numérisés dans La Démocratie religieuse (comme l’épisode des cloches de Suresnes) ou des morceaux de la Politique quotidienne de Maurras que nous recroiserons fatalement à un moment ou un autre. Dans les deux cas, ils prendront leur place peu à peu dans le sommaire, au gré de nos disponibilités et de nos travaux futurs, sans qu’il soit besoin de prolonger cette AF et le Vatican en leur donnant une attention qu’ils méritent sans doute, mais pas en tant qu’ils sont insérés en appendices dans ce recueil composite et déjà passablement rempli de redites.

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Le conte bleu et le dilemme de Jacques Bardoux

Précisons d’abord à nos lecteurs qui, bien que francophones, ne ne seraient pas familiarisés avec certaines expressions, ou même aux plus jeunes, que le conte bleu dont il est question dans la Politique du 23 novembre 1926 est bleu comme on est dans le bleu ou comme on n’y voit que du bleu : La Vie catholique brode dans le vague, ne comprend visiblement rien aux objections qui lui sont faites, ou ne veut rien y comprendre, et finalement raconte n’importe quoi. Le conte qu’elle fait est donc un conte bleu, expression qui désigne aussi un conte à dormir debout. On l’aura compris, c’est d’un nouveau texte partiellement repris dans L’Action française et le Vatican qu’il s’agit.

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Il n’y a pas un mot de vrai dans
La Vie !

Un de l'AF du 11 novembre 1926
Un de l'AF du 11 novembre 1926.
Il n’y avait du moins pas un mot de vrai, Maurras nous l’assure, dans ce que racontait La Vie catholique en novembre 1926. On le croira sans peine devant les incessants trafics de citations et simples faux que les journaux calotins multipliaient alors contre l’Action française, reprenant les vieilles recettes du Sillon en même temps que ses vieilles rancunes.

La Vie a depuis abandonné son épithète catholique. Beaucoup assurent que cet abandon n’a pas été que de mots. Cet hebdomadaire dit-il maintenant la vérité, ou persiste-t-il dans le mensonge, la demi-calomnie et autres malhonnêtetés ? n’en ayant pas ouvert un numéro depuis de longues années nous ne saurions le dire avec sûreté, et d’ailleurs cela dépasserait les limites de notre propos.

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La Vie ! »

Poincaré et les affermages

Raymond Poincaré
Raymond Poincaré.
L’article que nous reproduisons, du moins pour sa partie reprise dans L’Action française et le Vatican, ne vous apprendra pas grand chose si vous faites partie de nos lecteurs réguliers : il y est question, encore une fois, de Pie X, des paroles qu’il aurait ou n’aurait pas prononcées selon que l’on tient pour la condamnation ou contre elle. Ce sont les titres III et IV de cette « Politique » du 27 janvier 1927.

Mais le reste du texte a plus d’intérêt.

Maurras y aborde, au titre I, une question qu’il avait déjà longuement abordée dans Kiel et Tanger. On sait la thèse qui s’y développe en 1910 puis en 1921 : la république conservatrice ne peut pas tenir ses promesses, le régime empêche radicalement toute tentative de ce genre d’être durable, sincère et de porter quelque fruit. Continuer la lecture de « Poincaré et les affermages »

Selon que vous serez radical ou maurrassien

Dans L’Action française du 22 janvier 1927, Maurras revient encore une fois sur l’attitude qu’a eue Pie X à son égard. Rien de bien nouveau pour nos lecteurs fidèles qui auront déjà lu cela plusieurs fois, avec quelques variantes de forme. Mais l’article d’actualité suivait l’actualité et il fallait être exhaustif dans L’Action française et le Vatican, afin de déjouer autant que possible la mauvaise foi de ceux que Maurras appelle « le syndicat ».

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