Il n’y avait du moins pas un mot de vrai, Maurras nous l’assure, dans ce que racontait La Vie catholique en novembre 1926. On le croira sans peine devant les incessants trafics de citations et simples faux que les journaux calotins multipliaient alors contre l’Action française, reprenant les vieilles recettes du Sillon en même temps que ses vieilles rancunes.
La Vie a depuis abandonné son épithète catholique. Beaucoup assurent que cet abandon n’a pas été que de mots. Cet hebdomadaire dit-il maintenant la vérité, ou persiste-t-il dans le mensonge, la demi-calomnie et autres malhonnêtetés ? n’en ayant pas ouvert un numéro depuis de longues années nous ne saurions le dire avec sûreté, et d’ailleurs cela dépasserait les limites de notre propos.
Une fois de plus, Maurras revenait donc, dans cette rubrique de La Politique du 11 novembre 1926 sur les sentiments de Pie X, et il y revenait déjà conscient de ce que cela pouvait avoir de lassant pour ses lecteurs.
Quoi d’autre alors, au delà du titre IV de cet article, titre partiellement repris dans L’Action française et le Vatican ?
La loi d’un an, dont la bataille était déjà engagée, et qui ne sera votée qu’en 1928, un retour sur une étrange affaire en marge des révélations concernant la Sûreté générale et son rôle dans les assassinats de Marius Plateau et de Philippe Daudet, et — affaire dans l’affaire dans l’affaire, ce qui commence à faire beaucoup d’affaires gigognes —, une nouvelle occasion de souligner le rôle trouble de Georges Valois, devenu définitivement Gressent-Valois depuis qu’il a rompu avec l’Action française quelques mois plus tôt, rupture dont Maurras lui en voudra durablement. Enfin l’éternelle quête d’argent pour financer le journal. Le tout forme une sorte d’article type du temps, entre polémiques, grandes affaires d’État, petites affaires politiques et nécessités pécuniaires. Plus que d’autres de ces « Politiques » c’est un article qui donne une idée du journal lui-même.