La Politique naturelle

Le texte que nous publions aujourd’hui est sans doute l’exposé le plus complet et le plus rigoureux de la philosophie politique de Maurras.

Écrites en prison entre 1936 et 1937, ces pages, qui forment l’avant-propos de l’anthologie de textes Mes idées politiques, permettent de comprendre quelles conceptions de l’homme, de la société et de la nation constituent le soubassement philosophique des positions prises par Maurras dans les milliers d’articles de sa prose de combat quotidienne.

Ce texte fameux est aussi une des plus complètes réfutations de la pensée politique moderne et plus particulièrement du contractualisme.

En guise d’introduction à ce texte, le lecteur se reportera avec fruit à un autre texte que nous avons récemment publié sur le site : l’article paru dans L’Action française du 19 août 1937 de Rachel Stefani, alias Pierre Chardon, éditeur du recueil Mes idées politiques, qui en retrace le genèse.

Histoire de Mes idées politiques

Rachel Legras, Madame Jules Stefani, fut, sous le pseudonyme de Pierre Chardon, une précieuse collaboratrice pour Charles Maurras puisqu’on lui doit le travail d’édition (choix des textes, classement) de deux des plus célèbres anthologies maurrassiennes, le monumental Dictionnaire politique et critique et ce qui peut être considéré comme sa version de poche, Mes idées politiques. D’après certains biographes du maître, elle fut même pendant un temps un peu plus qu’une collaboratrice… Dans le texte que nous publions ici en pdf, peu connu aujourd’hui mais du plus grand interêt, elle raconte (dans L’Action Française du jeudi 19 août 1937) la genèse de Mes idées politiques.

Clemenceau en embuscade

L’Embusqué : nous n’avons guère de moyen pour savoir si le titre de cet article dans L’Action française du 27 août 1914, titre que Maurras attribue dans une note des Conditions de la Victoire à Maurice Pujo, a inspiré moins d’un an plus tard Clemenceau pour sa célèbre et redoutée rubrique du « Carnet des embusqués » dans son propre journal.

Pourquoi embusqué ? Parce que c’est ainsi que Maurras voit la position de Georges Clemenceau à l’époque : sans faire partie du gouvernement d’Union sacrée il le soutient en tant qu’homme politique de poids, mais ne se prive pas, à l’abri de son journal, de le critiquer. Continuer la lecture de « Clemenceau en embuscade »

Du nationalisme à la laïcité

Le tome II des Œuvres capitales de Charles Maurras, sous-titré Essais politiques, s’achève par un texte court au titre prometteur : L’Avenir du nationalisme français.

En exergue, on y lit la mention suivante :

Ces pages forment la conclusion
du mémorial publié sous le titre
POUR UN JEUNE FRANÇAIS
chez Amiot Dumont, Paris, 1949

En fait, le chapitre intitulé L’Avenir du nationalisme français ne constitue pas vraiment la conclusion de l’ouvrage Pour un jeune Français, mais en est la dixième partie (sur douze). D’autre part, il y a eu une réduction significative de taille entre le texte de 1949 et celui, posthume, de 1954 : on passe de 7130 mots (43160 caractères) à 2950 (17350 caractères). Les coupures portent sur des incidentes diverses concernant l’histoire de l’Action française, dont une longue explication sur l’antisémitisme, ainsi que sur tous les passages polémiques ou évoquant des polémiques passées. Continuer la lecture de « Du nationalisme à la laïcité »

Martigues restera-t-elle toujours Martigues ?

Chaque ville, comme chaque province, chaque terre dont on se reconnaît être et appartenir, suscite chez ses anciens habitants la nostalgie de ce qu’elle fut au temps de leur enfance, quelle qu’ait été la nature réelle, bénéfique ou malvenue, des transformations opérées dans l’intervalle. Il ne s’agit pas là d’un jugement, même subjectif, mais d’une réalité relevant de la biologie et de la démographie, qu’il faut bien se garder d’interpréter autrement. Continuer la lecture de « Martigues restera-t-elle toujours Martigues ? »

L’épée d’académicien de Charles Maurras

Chers Amis,

Après une période de relâche que certains d’entre vous ont pu juger longue, mais que nous n’avons jamais tenue que pour provisoire, notre site reprend aujourd’hui ses publications. Et pour entamer cette nouvelle étape de son développement, quoi de mieux qu’un vigoureux coup d’épée à même de pourfendre cette démoralisante morosité qui, d’année en année, semble monter autour de nous comme une marée visqueuse ?  Continuer la lecture de « L’épée d’académicien de Charles Maurras »