Dans les premières éditions de L’Étang de Berre, de 1915 à 1924, le texte que nous publions aujourd’hui s’appelait La Monarchie fédérative. En 1927 paraît une édition de luxe, illustrée par Albert André ; l’ordonnancement des articles est un peu modifié, et celui-ci, daté de juin 1912, reçoit un nouveau titre, La Monarchie fédérale.
Étiquette : 1927
Poincaré et les affermages
L’article que nous reproduisons, du moins pour sa partie reprise dans L’Action française et le Vatican, ne vous apprendra pas grand chose si vous faites partie de nos lecteurs réguliers : il y est question, encore une fois, de Pie X, des paroles qu’il aurait ou n’aurait pas prononcées selon que l’on tient pour la condamnation ou contre elle. Ce sont les titres III et IV de cette « Politique » du 27 janvier 1927.
Mais le reste du texte a plus d’intérêt.
Maurras y aborde, au titre I, une question qu’il avait déjà longuement abordée dans Kiel et Tanger. On sait la thèse qui s’y développe en 1910 puis en 1921 : la république conservatrice ne peut pas tenir ses promesses, le régime empêche radicalement toute tentative de ce genre d’être durable, sincère et de porter quelque fruit. Continuer la lecture de « Poincaré et les affermages »
Selon que vous serez radical ou maurrassien
Dans L’Action française du 22 janvier 1927, Maurras revient encore une fois sur l’attitude qu’a eue Pie X à son égard. Rien de bien nouveau pour nos lecteurs fidèles qui auront déjà lu cela plusieurs fois, avec quelques variantes de forme. Mais l’article d’actualité suivait l’actualité et il fallait être exhaustif dans L’Action française et le Vatican, afin de déjouer autant que possible la mauvaise foi de ceux que Maurras appelle « le syndicat ».
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Pie X
Dans la polémique autour de la condamnation par Rome au tournant de 1926 et 1927, un certain nombre de sujets enflent et font à leur tour polémique dans la polémique, rendant le tout un peu plus compliqué et fragmentaire encore.
Parmi ces sujets, l’un tient particulièrement à cœur à Maurras, qui y revient sans cesse : quelles furent les réelles pensées de Pie X à son égard ? et à l’égard de l’Action française ?
La question pourrait paraître anecdotique. Après tout, quelle importance ? en 1927 Pie X est mort depuis assez longtemps, il appartient aux brumes d’avant-guerre et du tout début du conflit. C’est surtout Benoît XV qui est associé à la guerre et à l’immédiate après-guerre pour les contemporains de la condamnation. Pie XI règne, n’est-ce pas son sentiment à lui qui compte, puisque ce sont ses décisions qui maltraitent l’A.F. ?
« L’évêque innommé d’un diocèse inconnu »
Dans notre exploration progressive de L’Action française et le Vatican, nous avions laissé Maurras qui, le 9 janvier 1927, annonçait lui-même la condamnation par Rome.
Nous poursuivons dans le même receuil avec une intervention assez laborieuse d’un grand nombre d’évêques français, où la signature de Mgr Penon, au moins, avait été usurpée par ces promoteurs en avance sur leur temps de la collégialité épiscopale. Continuer la lecture de « « L’évêque innommé d’un diocèse inconnu » »
L’incompréhension entre Paris et Rome
De la condamnation romaine, L’Action française rend compte dans son numéro du 9 janvier 1927 par un article de Maurras intitulé « L’Action française condamnée — les documents et les faits ». Dans le recueil L’Action française et le Vatican, l’article se compose, après une courte introduction, de quatre parties :
- Le décret de condamnation ;
- une lettre du pape au cardinal Andrieu, qui parce qu’elle est publique tient lieu de lettre d’accompagnement du décret ;
- l’article de Charles Maurras proprement dit ;
- dans le recueil est reproduite en note une circulaire de Maurras à la presse parisienne du 8 au soir, qui recoupe largement le texte de l’article, sans doute reproduite par souci d’exhaustivité.
Article décevant ? il n’apprend rien de bien nouveau, chacun campant sur ses positions : Pie XI condamne, en soulignant dans sa lettre au cardinal Andrieu qu’il entend être obéi et donner des ordres aux catholiques français engagés en politique au nom des implications morales de leur attitude publique ; Maurras et l’Action française répondent que la politique française ne regarde pas Rome tant que la foi ou la morale n’y sont pas engagées, comprises comme préservant la juste liberté politique des peuples. Continuer la lecture de « L’incompréhension entre Paris et Rome »