Termes modernes, débats actuels et sensibles. Faut-il accueillir tous les réfugiés qui se présentent à nos frontières ? Et une fois qu’ils sont sur notre sol, faut-il les intégrer ? Les assimiler ? Les contraindre d’emblée à adopter nos mœurs, nos institutions, à se fondre dans le peuple hôte ? Et quant à celui-ci, les gens de souche et les arrivés de plus fraîche date, faut-il lui demander son acquiescement, et se soucier de son avis ?
Prenons un exemple, car l’Histoire n’en est pas avare. Voici deux cent bougres qui fuient leur pays en proie à des troubles et des pillages. Soixante-dix familles en tout. Après avoir traversé la Méditerranée à bord d’un rafiot de fortune, ils accostent sur les rives occidentales. On les place dans un camp d’accueil où ils survivent comme ils peuvent. Puis vient une révolution qui renverse le pouvoir local. Les habitants du cru, désormais maîtres de leurs terres, s’en prennent aux réfugiés et détruisent leurs maigres biens. Mais cette révolution tourne vite court, une nouvelle puissance s’installe, et installe son administration. Le gouverneur, empli de sentiments humanitaires, accorde aux réfugiés spoliés un nouveau territoire. Les allogènes s’y installent, rebâtissent derechef une cité, et y prospèrent pendant un siècle et plus, en conservant leur langue, leur religion, leurs coutumes.
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