Notre ami Tony Kunter, doctorant à l’université de Toulouse II – Le Mirail, a bien voulu nous transmettre les notes qu’il a prises les 21, 22 et 23 mars 2007 lors du colloque sur « L’Action française : culture, politique, société » organisé à Paris, dans le cadre du Centre d’histoire de l’Institut d’Études Politiques, avec le concours de l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHIS) et du Comité d’Histoire Parlementaire et Politique (CHPP). Nous l’en remercions vivement.
Nous donnons ci-après l’introduction à ces notes. Le document entier peut-être téléchargé sous forme d’un fichier doc ou d’un fichier pdf.
Cette rencontre a pour origine une initiative de Jacques Prévotat (né en 1939 ; professeur d’histoire contemporaine, Lille III) et de Michel Leymarie (né en 1951 ; maître de conférences en histoire contemporaine, Lille III et IEP de Paris). René Rémond (1918-2007) a également largement participé à sa préparation.
Le colloque était annoncé comme le premier d’une série d’au moins trois rencontres. La seconde, prévue à l’horizon du printemps 2008, organisée par Olivier Dard à Metz, se concentrerait sur « l’Action Française et l’étranger », faisant écho à un ouvrage récent. Le troisième colloque (2009) s’attacherait à scruter l’influence du mouvement maurrassien dans le monde des lettres, en référence aux thèses de Pierre-Jean Deschodt et de Stéphane Giocanti.
Deux ans ont été nécessaires à la réalisation de ce colloque. Il faut dire que l’année 2005 avait un sens particulier pour les organisateurs : dix ans après la fin de la thèse de J. Prévotat (Les catholiques et l’Action française, histoire d’une condamnation) ; un an après la publication de son « Que sais-je ? » sur le mouvement d’Action française ; deux décennies après la disparition de Victor Nguyen. Dans le même temps, M. Leymarie terminait les relectures de son Albert Thibaudet, l’outsider du dedans (publié en 2006), qui lui avait donné l’occasion de redécouvrir l’une des rares références substantielles existante sur les idées de Charles Maurras. Enfin, René Rémond, un demi-siècle après la première mouture de sa célèbre étude sur La Droite en France (1954), achevait de se rallier à cette vision multidimensionnelle de l’analyse historique du politique. Toutes les conditions étaient donc réunies pour qu’ait lieu une révision de l’histoire de l’Action française, centrée sur le concept de médiation (héritage, diffusion, réception), approche de pointe en histoire des idées politiques, comme a pu le souligner M. Winock. (…)