La Provence occupe une grande place dans l’œuvre de Charles Maurras. Des textes de jeunesse ont été repris dans divers recueils et dans plusieurs livres d’art. Mais il s’agit pour l’essentiel d’une production tardive ; Anthinéa paraît en 1901, L’Étang de Berre en 1915, Les Vergers sur la Mer en 1937, les éditions d’art ensuite. Ainsi, nombre d’articles publiés au cours des années 1890, en général dans la Gazette de France, ne seront connus du public que longtemps après.
Nous publions aujourd’hui les premiers d’entre eux, ceux qui sont repris dans la dernière partie d’Anthinéa, après les chapitres sur la Grèce, l’Italie et la Corse. Ils sont au nombre de cinq, quatre petites notes de voyage et un texte plus charpenté, plus politique, qui préfigure, et même contient déjà en résumé, tout le combat que Maurras mènera au long de sa vie, l’Ordre contre le désordre, le classicisme contre le romantisme. Continuer la lecture de « La première Provence de Charles Maurras »