Anna de Noailles

Adorée de tous, mais moins qu’elle ne s’adorait elle-même ?

Contemporaine de Maurras, dont elle est de huit ans la cadette, la comtesse Anna de Noailles connut de son vivant une grande célébrité.

La postérité lui fut moins favorable. Elle aurait pu devenir une icône incon­tournable du féminisme, des droits de l’homme, ou de l’intégration des immigrés (elle était mi-Grecque, mi-Roumaine). D’autres qu’elles aujourd’hui occupent ces places. Certes, quelques rues, quelques collèges portent son nom, mais on aurait pu s’attendre à mieux. D’où vient cette relative désaffection ? Continuer la lecture de « Anna de Noailles »

L’immigration choisie selon Maurras

Ce n’est pas si souvent que notre site peut rejoindre l’actualité pour d’autres raisons que des commémorations ou des rencontres purement historiques.

Aussi nous citerons volontiers, un article publié sur le site du Nouvel Observateur, où M. Hervé Algalarrondo ajoute un petit post-scriptum à son texte sur Nicolas Sarkozy intitulé « Cet homme est-il dangereux ? » :

Brice Hortefeux a créé la polémique, le 30 août, en déclarant, lors d’une conférence de presse destinée à faire le point sur le démantèlement des camps roms illégaux : « La France n’est pas un terrain vague » Eh bien, il s’agit d’une citation de Charles Maurras. Le chef de l’Action française a écrit en 1912 : « Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord du chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines ».

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Réussir le coup de force

Les années 1908 à 1910 peuvent, a posteriori, être qualifiées d’âge d’or de l’Action française.

Le mouvement s’affirme, séduit, recrute, innove, multiplie les actions spectaculaires ; le journal, devenu quotidien, étend son audience ; des intellectuels de renom se rallient ; tous les voyants sont au vert, il n’y a encore eu ni crises, ni scissions, ni déchirements…

Royalistes de tradition et nouvelles recrues du royalisme se côtoient et se sentent portés par une dynamique de succès et d’expansion. Appelant de leurs vœux la restauration, laquelle implique mécaniquement la chute de la troisième République, ils sont d’autant plus portés à imaginer cette échéance, et à la sentir toute proche, que le Prince en exil leur témoigne sa sympathie et semble déterminé à agir. Continuer la lecture de « Réussir le coup de force »

Une réponse a minima

Durant la polémique qui devait aboutir à la condamnation de l’Action française par Rome fin 1926, et encore après elle, un élément particulier vient perturber la lecture des arguments échangés, déjà passablement embrouillés par les redites, les réponses croisées et autres subtilités ecclésiastiques : Maurras a souvent marqué un temps de retard.

Non qu’il cherche ses arguments : l’A.F., ses dirigeants catholiques, ses organisations, ont souvent répondu point par point et sans délai, comme le démontre le Réquisitoire de Bordeaux, suivi à peu de jours des réponses de l’A.F. et de l’U.C.F. Continuer la lecture de « Une réponse a minima »

Retour sur le Monument à la Victoire de Rouen

Voici la rentrée, déjà la quatrième pour notre site ouvert fin 2006. Avant de reprendre le fil nourri de nos publications, revenons un instant sur un événement qui nous avait alertés aux premiers jours du mois de février dernier : la chute de la tête d’une statue faisant partie du monument aux morts de Rouen, tête dont la ressemblance avec celle de Charles Maurras avait fait penser à un geste de dégradation volontaire d’inspiration politique.

C’est du moins ce que dénonçaient divers blogs, avant que la presse locale ne s’en fasse elle-même l’écho.

Rapidement, les autorités municipales rouennaises ont réagi, contestant toute hypothèse d’un acte de malveillance, et imputant l’accident à l’usure naturelle de l’ouvrage et aux conséquences d’un gel hivernal anormalement rude. Continuer la lecture de « Retour sur le Monument à la Victoire de Rouen »