Avoir favorisé les entreprises de l’ennemi, telle est l’absurde accusation à laquelle Maurras doit faire face devant la Cour de justice de Lyon, du 24 au 27 janvier 1945.
Une seule phrase, dans sa longue défense, suffit à clore la question :
Pas une personne au courant des Lettres contemporaines ne me contredira si j’affirme qu’il n’existe pas un écrivain français qui ait manifesté par toute sa carrière, au même degré que votre serviteur, une semblable horreur de l’esprit allemand et de la domination allemande. Le fait matériel n’est pas contesté jusqu’au mois de juin 1940 ; et l’accusation veut qu’alors, à soixante-douze ans, j’aie changé de pensée, d’esprit et de langage ! Il faudrait qu’elle nous expliquât ce revirement.
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