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À la traductrice de l'altissime poète,
Mme Espinasse-Mongenet 1

… La bella Ciprignia, il folle amore
Dante, Paradis 2

Haute messagère
D'un ciel enchanté
Par qui l'Aligère 3
Nous a visités,

Sa fable étrangère,
Son vers contracté,
Sa grave et légère
Inhumanité,

ANGE ! à votre école
Sont vite surpris
De l'âpre symbole

La Lettre et l'Esprit
Que règle une folle
Planète Cypris.

Charles Maurras
  1. En 1926, Louise Espinasse-Mongenet, pour qui Maurras avait déjà fait avant-guerre Le Conseil de Dante, fait paraître une Guirlande de neuf leçons sur douze sonnets de Dante. Maurras lui donne alors le « sonnet liminaire » que nous reproduisons ici. (n.d.é.) [Retour]

  2. Paradis, VIII :

    Solea creder lo mondo in suo periclo
    che la bella Ciprigna il folle amore
    raggiasse, volta nel terzo epiciclo ;

    Soit : « Jadis, à leur péril, les gens s'imaginaient que la belle Cypris dardait le fol amour, en circulant au troisième épicycle. » Rappelons que Cypris est un des noms d'Aphrodite, donc de Vénus. L'épicycle est une particularité du système géocentrique ptoléméen, qui avait imaginé cela pour expliquer les mouvement apparemment rétrogrades de certaines planètes. (n.d.é.) [Retour]

  3. Dante, de son nom patronymique Alighieri, transcrit ici en français par Aligère (n.d.é.) [Retour]

manuscrit Maurras Mongenet 1

manuscrit Maurras Mongenet 1

Texte paru en 1926.

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