Favoriser les entreprises de l’ennemi !

Maurras lors de son procès à Lyon en janvier 1945
Maurras lors de son procès à Lyon en janvier 1945.
Avoir favorisé les entreprises de l’ennemi, telle est l’absurde accusation à laquelle Maurras doit faire face devant la Cour de justice de Lyon, du 24 au 27 janvier 1945.

Une seule phrase, dans sa longue défense, suffit à clore la question :

Pas une personne au courant des Lettres contemporaines ne me contredira si j’affirme qu’il n’existe pas un écrivain français qui ait manifesté par toute sa carrière, au même degré que votre serviteur, une semblable horreur de l’esprit allemand et de la domination allemande. Le fait matériel n’est pas contesté jusqu’au mois de juin 1940 ; et l’accusation veut qu’alors, à soixante-douze ans, j’aie changé de pensée, d’esprit et de langage ! Il faudrait qu’elle nous expliquât ce revirement.

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La Monarchie fédérale

Dans les premières éditions de L’Étang de Berre, de 1915 à 1924, le texte que nous publions aujourd’hui s’appelait La Monarchie fédérative. En 1927 paraît une édition de luxe, illustrée par Albert André ; l’ordonnancement des articles est un peu modifié, et celui-ci, daté de juin 1912, reçoit un nouveau titre, La Monarchie fédérale.

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Poincaré et les affermages

Raymond Poincaré
Raymond Poincaré.
L’article que nous reproduisons, du moins pour sa partie reprise dans L’Action française et le Vatican, ne vous apprendra pas grand chose si vous faites partie de nos lecteurs réguliers : il y est question, encore une fois, de Pie X, des paroles qu’il aurait ou n’aurait pas prononcées selon que l’on tient pour la condamnation ou contre elle. Ce sont les titres III et IV de cette « Politique » du 27 janvier 1927.

Mais le reste du texte a plus d’intérêt.

Maurras y aborde, au titre I, une question qu’il avait déjà longuement abordée dans Kiel et Tanger. On sait la thèse qui s’y développe en 1910 puis en 1921 : la république conservatrice ne peut pas tenir ses promesses, le régime empêche radicalement toute tentative de ce genre d’être durable, sincère et de porter quelque fruit. Continuer la lecture de « Poincaré et les affermages »

Selon que vous serez radical ou maurrassien

Dans L’Action française du 22 janvier 1927, Maurras revient encore une fois sur l’attitude qu’a eue Pie X à son égard. Rien de bien nouveau pour nos lecteurs fidèles qui auront déjà lu cela plusieurs fois, avec quelques variantes de forme. Mais l’article d’actualité suivait l’actualité et il fallait être exhaustif dans L’Action française et le Vatican, afin de déjouer autant que possible la mauvaise foi de ceux que Maurras appelle « le syndicat ».

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À nos amis des cinq continents

Vierge de Miséricorde de Martigues
Vierge de Miséricorde de Martigues.
Voici une nouvelle année qui commence, une nouvelle décennie même, si l’on veut se donner des unités de mesure du temps long. Nous souhaitons à tous les utilisateurs de notre site, les fidèles, les nouveaux, et ceux qui viendront nous rejoindre, de disposer au cours des saisons à venir et sans limitation de tout ce qui permet le libre exercice de l’esprit critique : une bonne santé, pas trop de soucis, et ce qu’il faut de sérénité, de détachement et d’appétit intellectuel pour s’adonner à la lecture et à la pensée. Car nous savons bien que, si vous vous intéressez à l’œuvre de Charles Maurras, c’est que vous estimez que votre journal télévisé ne vous permet pas à lui seul de comprendre le monde dans lequel nous vivons, ni d’où il vient, ni comment il se transforme sous nos yeux.

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Pie X

Dans la polémique autour de la condamnation par Rome au tournant de 1926 et 1927, un certain nombre de sujets enflent et font à leur tour polémique dans la polémique, rendant le tout un peu plus compliqué et fragmentaire encore.

Parmi ces sujets, l’un tient particulièrement à cœur à Maurras, qui y revient sans cesse : quelles furent les réelles pensées de Pie X à son égard ? et à l’égard de l’Action française ?

La question pourrait paraître anecdotique. Après tout, quelle importance ? en 1927 Pie X est mort depuis assez longtemps, il appartient aux brumes d’avant-guerre et du tout début du conflit. C’est surtout Benoît XV qui est associé à la guerre et à l’immédiate après-guerre pour les contemporains de la condamnation. Pie XI règne, n’est-ce pas son sentiment à lui qui compte, puisque ce sont ses décisions qui maltraitent l’A.F. ?

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