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Le Chemin de Paradis
Le Jour des Grâces

Un point de perfection comme de bonté ou de maturité dans la nature…
La Bruyère.

… quem quo anno Sybaritae reppererunt et perierunt 1.
Lampride, Vie d'Héliogabale, 29.

À RAYMOND DE LA TAILHÈDE.

Aquarelle 1 de Gernez pour l'édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927

I

Dans une grotte, à mi-chemin d'Héraclée et de Sybaris, il habitait un vieillard qu'on renommait pour sa sagesse. Il avait reçu les paroles de Pythagore et plus d'une fois Empédocle l'Agrigentin avait passé la mer pour méditer auprès de lui. Il se nommait Euphorion et, tout en cultivant les lis et les verveines de son petit jardin, il s'appliquait à conformer ses mœurs à la nature.

Ses deux esclaves, un matin, lui demandèrent la faveur d'aller à Sybaris célébrer la fête des Grâces, dont le jour approchait.

« Je le veux, répondit le sage. Il ne nous faut point négliger les divinités du plaisir. La première des trois Charites 2 tient à la main un osselet ; et par là, elle nous fait signe de nous livrer de temps en temps aux jeux variés et aux danses. La seconde, parée du myrte, nous apprend que l'amour est l'ornement de notre vie ; malheur aux orgueilleux qui s'éloignent trop des baisers. Pour la troisième, la ceinture de roses fraîches qui entoure son col et ses flancs délicats nous avertit qu'elle préside aux banquets enjoués où circulent avec les viandes les caresses légères et les coupes de vin au miel.

« Qu'à toutes trois aillent vos vœux. Et abandonnez-leur l'apparence de vos pensées. Mais si vous tenez à vieillir, que leurs voluptés ne pénètrent point très avant dans vos cœurs. Craignez le sort d'Hylas 3 qui connut pleinement la couche des nymphes ; il ne put supporter cette abondance de plaisir. Sa douce vie céda à l'embrassement des déesses. Ainsi l'avaient réglé les dieux. C'est pourquoi soyez sages et faites un heureux retour ; ni Pétilis, ni Métaponte, ni la vénérable Héraclée n'égalent Sybaris dans l'art d'accommoder toutes sortes de joies. »

Les serviteurs promirent ce que voulut Euphorion. Au lever du soleil, ils prirent le chemin du sud qui, le long de la mer, parmi les lauriers et les menthes, menait aux murs de Sybaris. Le vieillard vaqua seul à ses travaux de chaque jour ; il les estimait des plaisirs. La serpe en main il émondait les jeunes figuiers, entait les oliviers sauvages, disposait les sarments fleuris autour du portail de sa grotte, afin que les regards fussent réjouis dès le seuil. Quand il avait cueilli les grappes de muscats, il prenait les plus lourdes et il les consacrait au-devant du buste de Pan. Le reste était foulé, car on approchait de l'automne ; et, sautillant dans le cuvier d'où ruisselait le moût vermeil, le vieillard composait des poèmes dorés à la guise de Pythagore, y célébrant par-dessus tout cette harmonie des choses qui renaît éternellement. Ensuite, d'un style d'argent, il creusait des planchettes afin d'y graver ces prières et de les suspendre en tableaux au tronc des jeunes pins.

II

Dans la nuit du cinquième jour, comme il admirait la lenteur des esclaves à lui revenir et qu'il se demandait si ces pauvres amis ne l'avaient oublié à la ville, il vit du côté du midi, sur la mer, et bien que le soleil se fût couché depuis longtemps, une faible lumière ; elle avait le teint de la rose et tranchait doucement sur les feux argentés qui descendaient du clair de lune. Las de la contempler, Euphorion ferma les yeux.

Il était adossé à la muraille du rocher, défendu par la treille contre l'intempérie, et les embûches des étoiles. On l'eût pris pour un homme assis qui regardait le ciel. Mais il dormait et ses fontaines murmuraient dans la demi-ombre.

La couleur blonde de la mer dura jusqu'au matin et, moins instruit des lois du monde, le vieillard, au réveil, eût pu se demander si l'aube, ce jour-là, n'était point levée au midi. Il descendit parmi ses fleurs. Mais son inquiétude était telle qu'il ne voulut point les toucher. Il erra sous les arbres et craignit de flétrir les beaux fruits pendus à leurs branches. Puis il s'allongea 4 sur la terre et, devant les concombres et les autres légumes, s'adonna aux œuvres plus viles qui, ne voulant aucun effort, le laissaient à sa rêverie.

Vers le milieu du jour, comme il achevait de tresser ensemble pour sa provision de l'hiver une douzaine d'oignons roux, des pas pressés sonnèrent au bas de la montée.

Euphorion cria :

« Est-ce vous, Syron, Icétas ?

— C'est moi, dit une voix prochaine. »

Et Syron apparut. Icétas ne le suivait point. Le vieillard, effrayé, n'osait demander des nouvelles, car les mains, la poitrine, les cheveux de Syron étaient noirs de fumée. Mais une flamme singulière éclairait son regard.

« Maître, fit-il d'abord, vous lisez dans la destinée. Notre Icétas a eu le sort du jeune Hylas.

— Quoi, Icétas a donc péri ?

— Si c'est périr que de se rompre sous l'effort de la volupté, tout Sybaris et tout son peuple ont péri de la main des Grâces.

— Vraiment, Syron, le peuple entier de Sybaris ?  »

Le serviteur montra du doigt la tache pourpre de la mer que le puissant soleil n'avait point effacée et qui s'accroissait au contraire. Les flots semblaient de sang.

« Regardez, maître, regardez le reflet de la flamme. Que de richesses dévorées ! Et dans peu d'heures l'eau du fleuve 5 en aura couvert les débris ! »

Euphorion, versant des pleurs, offrit à son esclave le pain, les figues sèches et le fromage blanc qui rendent la vigueur après les dures traversées. Il y joignit (car il le traitait plutôt en disciple) quelques larmes d'un vin mûri sur le coteau et qui avait le goût des fleurs.

Quand il l'eut ainsi restauré, il le pressa d'âpres questions sur le genre de mort d'Icétas et des Sybarites.

III

« Vous le savez, Euphorion, reprit enfin ce serviteur, Sybaris, depuis cinquante ans, est devenue l'admiration de la Grande Grèce et du monde. Ses murailles sont faites de marbres rares et incrustées de purs joyaux. La plupart de ses toits reluisent comme l'or, les plus pauvres sont argentés. Tous s'envolent près des étoiles. L'art de ses architectes passe ce que les Athéniens ont eux-mêmes trouvé de plus accompli. Heureux citoyens ! Ils parlaient une langue infiniment douce à l'entendre et d'année en année augmentaient leur trésor de délices et de beautés. Mais le plus merveilleux était bien leur religion. Ils ne prodiguaient à leurs dieux ni libations ni hécatombes. Vanités ! disaient-ils. Mais ils travaillaient de tout cœur à leur ressembler. Comme vous suivez la nature, ô religieux Euphorion, ils imitaient les Olympiens et principalement Jupiter et Vénus qui sont les plus heureux de tous. Une fête n'était qu'un prétexte public à l'usage des voluptés.

« C'est ainsi qu'ils ont fait honneur aux trois Grâces divines de trois heureuses découvertes faites par leurs artistes pendant ces derniers temps. Un de leurs musiciens leur avait enseigné la nouvelle figure d'une danse qu'ils chérissaient ; c'est pourquoi, tout hier, tant que le soleil a réjoui le ciel, nous avons, Icétas et moi, suivi les mouvements de la belle cité qui dansait sur les places, qui dansait dans les rues, sur les terrasses des maisons et jusque dans les chambres closes. Les chevaux qui passaient, attelés à des chars ou montés par des cavaliers, partageaient l'ivresse commune et célébraient, par des gambades accordées selon la mesure, la fragile divinité qui joue aux osselets dans la demeure de Vénus.

Aquarelle 2 de Gernez pour l'édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927

« Puis, à la flamme de Vesper, quand le soleil se fut couché, dix jeunes filles délicates et dix jeunes garçons, les mieux faits qu'on eût pu trouver, apparurent sur le théâtre et révélèrent l'invention qu'une prêtresse de Vénus avait imaginée à la gloire de Sybaris 6. Euphorion, la bienséance me défend de te dire, car tes cheveux sont blancs, les divines folies qui suivirent cette leçon. La deuxième des Grâces veillait sur la cérémonie. Des bûchers de myrte brûlaient aux angles de la scène. Une seconde fois, les dix couples charmants s'étreignirent d'un même cœur. Tout le théâtre en proie au délire sacré, les hommes s'élancèrent sur leurs compagnes qui, renversées, les yeux au ciel et palpitantes 7, sentaient couler des nues de pourpre une telle douceur qu'il sembla que les dieux précipitaient dans les artères une rivière de nectar.

« Et la nuit fut plus surprenante. La troisième Grâce y dressait çà et là ses touffes de rosiers fleuris. Un cuisinier de la cité avait mis au jour un chef-d'œuvre dont les hommes mortels n'avaient jamais conçu l'idée. Autant que j'ai pu le comprendre aux paroles des serviteurs, c'est un simple mélange d'huile et des œufs du Garus, ce poisson si vulgaire ici. Le secret tient à la façon dont les Sybarites le font macérer dans le sel et à l'art dont ils versent goutte par goutte l'huile dans la saumure. Les dieux savent comment, il était né de là une ambroisie incomparable. On la servait brûlante, parfumée d'ail et relevée d'une bordure de miel 8.

« Dans le palais qui tenait lieu de salle de festin, les citoyens étaient rangés au nombre de dix mille ; et dix mille étrangers, reçus sans distinction de nation ni de qualité, hommes libres, esclaves, prenaient leurs places où ils voulaient. Les appétits étaient puissamment aiguisés par les danses du jour et les baisers du soir. Des désirs surhumains gonflaient les tempes couronnées. Un poète se poignarda afin de succomber à la fleur de cette espérance.

« Ce beau trépas fut acclamé comme d'heureux augure. Le vin de rose circula. Enfin les jattes désirées, apparaissant en longues files, répandirent le doux parfum. Un frémissement d'aise fit trembler tous les lits. Mais il est incertain que les lits n'aient point tressailli avant les convives. Arrivé le dernier, j'étais couché à terre et sentis la terre ébranlée. Mais je fis comme tous les autres. Je me jetai sur la merveille ambroisienne. Va, tu pourrais, Euphorion, rassembler tous tes souvenirs et mêler dans la double coupe une goutte des meilleurs vins que les terrasses de Sicile, de Crète et de Chios ont mûris depuis cent années, tu n'auras point l'idée de l'ivresse où je fus plongé. L'arôme des déesses m'entourait comme un vêtement. Des lyres immortelles soupirant au plus haut des airs, le souffle des neuf sphères emportait ma pensée comme le flot soulève les carènes sur l'Océan.

« Je finis toutefois par sortir de ce rêve ; toutes les têtes, languissantes, pendaient sur le tapis. J'entendis près de moi comme un faible soupir de corde qui se brise ; c'était ton Icétas, il exhalait son âme. Ses joues très belles souriaient. Ses lèvres, refermées, ne demandaient plus de bonheur. Je tentai de le secouer. Il était mort, vraiment. Un silence profond s'était établi. Seulement, par instants, quelqu'un passait de volupté. Il s'éteignait aussi des torches ; et l'obscurité se faisait. N'ayant pas pris part au festin, les esclaves de Sybaris se jetaient sur les restes, se gorgeaient, aspiraient la minute éternelle enfermée dans chaque bouchée et, autour de la salle immense, le long des escaliers qui menaient aux cuisines, attendaient les lèvres ouvertes que le bonheur touchât aux limites de la nature et qu'ils fussent mûrs pour mourir.

« Comment fis-je pour me lever ? Je sais que la terre grondait et mugissait sous moi d'une manière étrange. Embrassant du regard toute l'étendue du banquet, je vis que j'étais seul vivant. J'enjambai des cadavres et sortis dans la nuit. Il pleuvait des charbons ardents et de noires poussières. Tout le ciel s'embrasait d'un incendie mystérieux. Le front de ce palais, la plus grande beauté qui se pût admirer au monde, avait sans doute été frappé du feu supérieur. Ce chef-d'œuvre se consumait justement par la pointe dont il menaçait l'empyrée. Et toutes les maisons, avec leurs pierreries et leurs métaux précieux, flamboyaient ainsi par la cime.

« Je me laissai couler le long des remparts ; car les portes étaient fermées et, bien que nul ne les gardât, un homme seul n'eût pu mouvoir les leviers monstrueux qui maintenaient chaque verrou. Je roulai au fond du fossé, heureusement à sec. Au bout de quelques pas, voilà que je heurtai une troupe d'hommes armés ; ils avaient un langage dur, des voix rauques, des poings grossiers qui me meurtrirent. J'en vis d'autres, un peu plus loin, qui en grande hâte creusaient sous le clair de lune une tranchée d'environ cent pieds de largeur. Auprès de ces ouvriers luisaient des glaives et des lances 9. J'osai leur demander ce qu'ils faisaient là à cette heure. Mais ils me saisirent et, plus cruellement que les premiers ne l'avaient fait, me rouèrent de coups. Ensuite ils me chassèrent violemment vers la campagne, m'interdisant avec de grands serments et des plaisanteries de rentrer jamais dans les murs.

« Un bouvier que je rencontrai non loin me demanda si je n'avais pas aperçu son troupeau qu'un parti de soldats venait de lui ravir. Et, comme je l'avais aperçu en effet, ces soldats, me dit-il, arrivent de Crotone sous la conduite de Milon le Pythagoricien. Ils venaient prendre Sybaris et, redoutant les inventions par lesquelles ce peuple défiait ses voisins dans l'art de la guerre, ils creusaient vers le nord un immense canal par où jeter l'eau du Crathis 10 sur la délicate cité. Je passai mon chemin, riant des hommes de Crotone qui pillaient et qui insultaient 11.

« S'ils se fussent montrés plus honnêtes, je serais revenu sur mes pas leur faire savoir qu'ils travaillaient en vain 12. Mais je continuai ma fuite. De temps en temps je me retournais pour les contempler qui s'épuisaient en mille efforts, défonçaient le sein de la terre, poussaient les eaux vers les palais déjà soumis au feu du ciel qu'ils n'apercevaient pas, étant trop voisins des remparts, et déployaient les précautions les plus fines de l'art des sièges contre une population de cent mille morts bienheureux. »

IV

Comme le vieil Euphorion restait muet à son histoire, Syron reprit :

« Maintenant, maître, me voici, car j'ai marché toute la nuit. Je veux vous consoler du trépas de notre Icétas.

— Moi, je voudrais, Syron, que tu me tires d'inquiétude. Comment peux-tu me faire un semblable récit, ayant participé à ces fêtes des Grâces ? Tu honoras les deux premières des Charites par des danses et des baisers. Et tu as savouré, jusqu'au fond, me dis-tu, la troisième des joies de Sybaris ?

— Cela est vrai, cher maître.

— Et la troisième Grâce qui voulait, en échange de tant de voluptés concédées, le don de votre vie, ne l'as-tu pas frustrée, Syron ? car tu déclares avoir goûté aux mets qu'elle inspira. Mais peut-être auras-tu mêlé aux voluptés des Sybarites un peu de cette retenue que je t'enseignai au départ.

— Je suis bien sûr, Euphorion, d'avoir tout oublié de ce sage avertissement. Dès le seuil riant de la ville, mes résolutions s'envolaient. Seul, un hasard dut me sauver, ou peut-être Pallas, désireuse de vous apprendre la fin de Sybaris. Je suis sûr de m'être enivré de la nourriture divine. Ce fut une heure si parfaite, je m'y sentis si clairement le semblable de Zeus que tout mon sang eût pu couler sans que j'eusse à me plaindre 13, car la nature ne me réserve rien au delà. »

Le malheureux Syron n'avait point discerné comme les sourcils de son maître se rapprochaient à chacune de ses paroles, ni quelle indignation lui gonflait les vaisseaux du front contre celui qui pouvait vivre après avoir été le semblable de Jupiter. Mais il continuait sa folle jactance :

« J'ai vu cela, Euphorion. Oui, je l'ai traversé, ce délicieux moment, dont Ulysse lui-même eût refusé de revenir… »

En même temps, dans son emphase, il tendait la poitrine faite de muscles vigoureux où la jeunesse florissait.

« Ne m'abuses-tu point ? dit le sage avec ironie.

— Non, maître. J'ai connu cette mortelle volupté. Vous voyez pourtant que je vis…

— Tu as vécu, misérable ! cria Euphorion. »

Et il le traversa de son style d'argent poli.

Par cette plaie, Syron versa tout son sang sur les fleurs. Mais le pieux vieillard s'applaudissait de sa conduite.

« Il ne convenait pas, disait-il en lui-même, de laisser subsister un aussi parfait sacrilège. Ce Syron avait offensé la loi même de la nature. Rien d'entier ne demeure au monde, et la perfection entraîne la mort. Dès que l'homme confine à Dieu, il est juste qu'il n'ait plus que faire de vivre. Tous ceux de Sybaris ont obéi à ce décret. Une Parque devait éclore de la félicité qu'ils allaient accomplir. Mon Icétas a pris toute sa part de leur fortune. Et Syron a reçu de moi le juste complément qui lui revenait. »

Le vieillard vécut plusieurs jours dans de telles pensées. Il négligea ses fleurs qu'il avait la coutume de transporter, avant les pluies d'automne, à l'abri d'un rocher, sous un toit de roseaux. Elles dépérissaient. Et lui-même ne songeait plus à cueillir d'aucune herbe ni à rien préparer pour son aliment. À la fin, il comprit que tous ces signes étaient le langage de la nature. Sans doute, en châtiant Syron par une inspiration soudaine, s'était-il élevé 14 au plus haut point de la sagesse ; la terre réclamait ses os. Il se résolut à mourir, ce qu'il fit un matin que le vent d'équinoxe soufflait, au pied de son rocher et devant le buste de Pan.

Charles Maurras
  1. « Sybariticum missum semper exhibuit ex oleo et garo, quem quo anno Sybaritae reppererunt et perierunt. » Soit : « Il [Héliogabale] eut toujours à sa table le mélange d'huile et de garum, comme les Sybarites l'inventèrent l'année où ils périrent.  ». Il s'agit du chapitre trentième de la vie d'Héliogabale dans l'Histoire auguste.

    Les notes sont imputables aux éditeurs. [Retour]

  2. Charites, ou Kharites, nom grec des trois Grâces, Aglaé, Euphrosine et Thalie. [Retour]

  3. Jeune héros grec à la beauté légendaire, dont Hercule fit son amant. Au cours de l'épopée des Argonautes, il fut enlevé par les nymphes d'une source où il s'était arrêté pour boire, et disparut avec elles au grand désespoir d'Hercule. [Retour]

  4. Notre texte est celui amendé par Maurras en 1921. Le texte de 1895 : « Mais il s'allongea… » [Retour]

  5. En 1895 : « … l'eau d'un fleuve… » [Retour]

  6. En 1895 : « … apparurent sur le théâtre. Leurs membres nus ne trahissaient aucune imperfection. On les laissa monter sur un immense lit d'ivoire au milieu des lanternes. Ils se pressèrent de baisers. Les rites connus accomplis, comme les spectateurs se penchaient dévorés de fièvre curieuse, ils révélèrent l'invention qu'une prêtresse de Vénus avait imaginée à la gloire de Sybaris et ils l'exécutèrent. » [Retour]

  7. En 1895 : « … s'élancèrent sur leurs compagnes palpitantes qui, renversées, les yeux au ciel, … » [Retour]

  8. On reconnaît ici la recette de la poutargue, thème qui reviendra à de nombreuses reprises dans l'œuvre de Maurras. [Retour]

  9. En 1895 : « Des glaives et des lances luisaient auprès de ces ouvriers. » [Retour]

  10. C'est effectivement ainsi que Sybaris fut détruite en 510 avant J.-C. [Retour]

  11. En 1895 : « … riant des soldats de Crotone qui m'avaient insulté. » [Retour]

  12. En 1895 : « … j'eusse couru les avertir qu'ils travaillaient en vain. » [Retour]

  13. En 1895 : « … sans que je me plaignisse… » [Retour]

  14. En 1895 : « … il s'était élevé… » [Retour]

Conte paru dans la Revue bleue le 10 décembre 1892, repris dans le recueil Le Chemin de Paradis, 1895, modifié dans l'édition de 1921.

Les illustrations sont reprises de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez.

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