L’amour de Maurras pour la poésie, pour la poésie formelle, rimée, classique, est évident et il ne s’est jamais démenti.
Pourtant, loin de tout formalisme pour lui-même, la préface à La Musique intérieure nous avait déjà montré un Maurras attentif aux recherches poétiques de son temps, n’hésitant pas à tourner gentiment en dérision les exigences d’une pureté poétique excessive et sclérosante.
Le texte que nous vous proposons aujourd’hui, L’Esprit de Maurice de Guérin, qui est paru en revue en 1925 et a été repris dans Poésie et Vérité en 1944, est bien sûr une courte analyse de l’art de cet écrivain aujourd’hui un peu oublié. Mais c’est aussi une réflexion sur la prose poétique où Charles Maurras est loin de s’enfermer dans un mépris de poète pour la forme choisie par Guérin et dit au contraire toute l’admiration qu’elle lui inspire.