Les années 1908 à 1910 peuvent, a posteriori, être qualifiées d’âge d’or de l’Action française.
Le mouvement s’affirme, séduit, recrute, innove, multiplie les actions spectaculaires ; le journal, devenu quotidien, étend son audience ; des intellectuels de renom se rallient ; tous les voyants sont au vert, il n’y a encore eu ni crises, ni scissions, ni déchirements…
Royalistes de tradition et nouvelles recrues du royalisme se côtoient et se sentent portés par une dynamique de succès et d’expansion. Appelant de leurs vœux la restauration, laquelle implique mécaniquement la chute de la troisième République, ils sont d’autant plus portés à imaginer cette échéance, et à la sentir toute proche, que le Prince en exil leur témoigne sa sympathie et semble déterminé à agir. Continuer la lecture de « Réussir le coup de force »