es administrateurs du site Maurras.net et l’Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis vous présentent leurs meilleurs vœux de joie, de santé, de réussite et d’espérance pour l’année 2009
Souhaitons également que l’année qui s’ouvre voie enfin l’achèvement des travaux de la Maison de Charles Maurras à Martigues, la réhabilitation du jardin et leur réouverture au public, ainsi que celle de la bibliothèque dont les ouvrages, mis à l’abri des termites, attendent depuis des années au fond de dizaines de caisses le jour où un lecteur viendra enfin leur rendre hommage, dans une Bastide refaite à neuf !
Nous savons que la Mairie de Martigues, qui a dû entreprendre de lourds travaux, non seulement pour préserver la Maison des termites, mais pour stabiliser les murs porteurs qui commençaient de se désolidariser suite à un affaissement du terrain, attend aussi ce moment avec impatience. Il en est de même des services municipaux de la Culture, de Madame la conservatrice du Musée Ziem et de toute son équipe ; que tous sachent que nos vœux les accompagnent.
Car il est grand temps, en effet, de réaliser les volontés testamentaires de Charles Maurras ! Celles-ci ont été consignées à Troyes le 22 février 1952, puis discutées et adoptées, le 13 mars suivant, par la Municipalité de Martigues (par 11 voix contre 9…) Elles prévoyaient notamment la création au Chemin de Paradis d’une « Bibliothèque populaire » et d’un « Jardin d’enfants », gérés par un comité de neuf membres présidé par le Maire, et comprenant trois autres élus de la ville, dont Maurras précise la composition : un communiste, un socialiste, un RPF !
Si le jardin d’enfants ne peut plus être imaginé qu’en rêve, le terrain qui lui était destiné ayant été loti et construit depuis longtemps, la bibliothèque populaire se pose en destination toute naturelle de la Maison une fois celle-ci pleinement restaurée. Maurras évaluait dans son testament à « au moins 12 000 » le nombre de livres que le Comité aurait en sa possession :
Ce sont des œuvres de grande culture, dictionnaires, collections complètes de grands écrivains classiques ou autres, livres contemporains, un certain nombre de romans modernes. Si mon chiffre paraît manquer de précision, c’est que les Boches ont pillé deux fois ma bibliothèque : la première, au siège de mon journal, 1 rue de Boccador, où ils ont tout pris, la seconde fois, à mon domicile personnel, 30 rue de Bourgogne ; tout au moins, rue de Bourgogne, ils ont été loin de tout emporter, je le sais de source sûre.
La bibliothèque populaire ainsi créée ne prête pas de volume. On vient y lire à demeure ; mes salles du rez-de chaussée, ouvertes aux lecteurs, pourront recevoir des rayons…
Quant à nous, nous poursuivrons sans faiblir en 2009 le développement du site Maurras, votre site, afin qu’il soit toujours plus complet et plus attractif. Trente mois après sa création, nous restons sur la même ligne, celle d’une qualité sans faille et d’une documentation aussi complète que possible des textes que nous mettons en ligne. C’est un travail de longue haleine, parfois fastidieux, mais qui ne doit laisser aucune place aux erreurs, aux imprécisions ou aux omissions.
L’édifice se construit donc lentement, mais de façon cumulative ; contrairement au livre, l’édition électronique n’est jamais épuisée, jamais introuvable ; elle reste disponible, en permanence, sur les cinq continents, gratuitement et immédiatement. Avec le temps, la richesse et la diversité de votre site préféré deviennent appréciables ; rien que pour la bibliothèque des œuvres maurrassiennes, nous comptons en ce début 2009 pas moins de 76 entrées.
La fréquentation progresse en rapport ; nous avons régulièrement plus de 200 visiteurs uniques par jour, presque 3000 par mois ; le nombre de téléchargements est en constante augmentation. Jamais sans doute le rayonnement de l’œuvre maurrassienne n’aura connu en si peu de temps un telle accélération.
Il y a deux ans, on trouvait en ligne divers textes de Maurras, numérisés à la va-vite par des bonnes volontés mais souvent emplis de coquilles, peu ou pas du tout documentés, et souvent aussi placés en mauvaise compagnie sur des sites amateurs. Ils existent toujours, mais on ne les voit plus ; désormais, ce sont vers nos versions, fiables et annotées, que les moteurs de recherche orientent les internautes. Et la rançon de notre succès, c’est que nous sommes maintenant pillés sans vergogne… mais c’est la loi du genre, l’hommage du vice à la vertu. Nous ne nous en plaignons pas trop.
Pour en revenir aux vœux, nous vous présentons ci-dessous quelques compositions martégales, thèmes de cartes de vœux éditées naguère par l’AAMCP, avant la cession de la Maison du Chemin de Paradis à la ville de Martigues :
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J’écris au flanc d’une colline couronnée d’un moulin qui a cessé de moudre et qu’on prendrait de loin pour un vieux château ruiné, comme on en voit le long du Rhône. Cinq ou six pins retiennent le sol friable de cette terre inconstante, et l’on y trouve aussi quelques oliviers lumineux… (Charles Maurras, début d’un texte de 1895, repris plus tard en exergue de L’Étang de Berre.)
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Martigues ! Quelques disques de terre entourés par la mer. La plus vieille partie de ma petite ville élève des îlots à la vénitienne. Il y en avait cinq vers 1840 dont j’entends encore vanter le pittoresque, la bonhomie et la rumeur…
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Qui abordera ici pour la première fois découvrira les délices de l’incomparable reflet nuancé et moiré de nos toits et de nos églises au liquide miroir qui tremble toujours…
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Dans le creux est la ville, ses canaux et ses étangs couverts de barques noires, ses ports mélancoliques où les tartanes attendent pour se réveiller et partir…
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Une rue du vieux Martigues – peinture d’Antoine Ponchin (1872–1934).
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Environs de Martigues – gouache du XVIIIe siècle
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