Le Pain et le Vin paraît dans Candide le 22 avril 1942. L’article est repris au troisième trimestre 1944 dans un ouvrage publié par les Éditions du Cadran.
Il s’agit d’un cahier d’une centaine de pages, contenant trois articles. Le Pain et le Vin est le premier d’entre eux, et donne son titre à l’ensemble. Le tirage est de 750 exemplaires, sur un papier de très mauvaise qualité, illustré en sépia par Robert Joël.
Et cependant, c’est un « livre d’art », non relié ; les feuilles de format 420 sur 520 mm sont pliées en quatre, formant des cahiers de huit pages. Mais nous sommes au plus fort des restrictions et difficultés d’approvisionnement de toutes sortes ; le papier, quasiment transparent, n’est pas à la hauteur d’un livre d’art, et le texte du verso apparaît au travers des feuilles comme autant de maculatures fâcheuses.
Charles Maurras y reprend, à propos de la fabrication du pain et du vin, son argumentaire sur l’homme industrieux développé dans Mes idées politiques et nous donne, en quelques phrases de bon sens, une petite leçon intemporelle d’économie politique et d’anthropologie qui fait oublier le sombre contexte de l’époque.