Le Mur des Fastes

Le « Mur des Fastes » fut édifié en 1944 à gauche de la maison du Chemin de Paradis, sur les instructions de Charles Maurras qui ne le vit jamais achevé. Les inscriptions, en majuscules sur quinze lignes, se lisent sur toute la longueur du mur. Elles résument les hauts moments de l’histoire de Martigues, tels que Charles Maurras les a relatés à divers endroits de son œuvre.

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Une copie inédite du jeune Maurras

Cette copie sur Horace et Boileau date vraisemblablement de 1882, Maurras aurait donc 14 ans. La copie a été retrouvée dans les papiers de Mgr Jean-Baptiste Penon. Mais ce n’est pas lui, alors simple abbé, qui l’avait corrigée à l’époque. Ce devait être le professeur de rhétorique, un certain abbé Amédée Barailler. Mais il était absent, pour une raison que nous ignorons, et la copie a été vue par un autre professeur, un M. Colombel dont a priori on ne sait rien. La copie porte une mention de la main de l’abbé Penon : « accuratissime annotatum par G. Colombel ».

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Les nuits de Provence

Les uns et les autres, il y a des chances pour que nous ayons tous connu de ces nuits bénies qu’offraient la terre, les astres et la mer à nos cœurs.

Mais personne n’est Maurras ! Sa perception des choses, ses intuitions au concert du possible et de l’invisible se traduisent vers 1929-1930 par l’évocation éblouissante de quatre Actes de sa vie. Nous allons l’entendre nous lire les Quatre Nuits, parce qu’il les a choisies dans la suite de son temps.

Dieu est dans les détails ; Maurras a fait le décompte des soirs qu’il a passés ici, et de ceux qui ont été dérobés par le tourbillon de l’existence à l’expatrié volontaire qu’il fut toujours.

Nous pourrons donc d’abord lire les Quatre Nuits, avec la curiosité et la détermination du visiteur sûr de ne pas perdre tout à fait les grains de sa mémoire, de ne pas être passé à côté des plus beaux textes inscrits au cansounié provençal.

Pourtant la musique de ces évocations, dans ce concert secret, requiert une autre écoute, une nouvelle intelligence.

Nous comprendrons alors, un peu plus tard, que sa philosophie, son être intime, c’est bien la Provence et la mer du milieu de la terre qui les lui donnent.

— Tiens, Maurras, prends et mange, et bois, jamais rassasié, lui dit le Maître, Mistral, lui offrant son dernier livre.

Reprenons ensemble, nous avec eux, le chemin de ce Paradis, comme pour accompagner Ulysse de retour dans sa Patrie.

Claude Goyard — Professeur émérite des Universités, 4 mars 2002.