Que la République est une aristocratie manquée

Caricature de Churchill AF 1er nov. 1924
En 1923-1924, années électorales, Churchill change de parti, passant des libéraux aux conservateurs (AF du 1er nov. 1924).
Nous avons déjà eu l’occasion de dire, reprenant une formule de Maurras qui ne pouvait à son tour penser qu’à Lucrèce, que la politique maurrassienne se fondait ultimement sur « la nature des choses ». Principe presque paradoxal s’agissant de théorie politique, de ce que certains auraient peut-être taxé un peu vite d’idéologie.

Mais au juste qu’est-ce que cette nature des choses ? comment un principe aussi insaisissable et divers dans ses manifestations historiques et empiriques doit-il être compris ? Continuer la lecture de « Que la République est une aristocratie manquée »

Les déclarations de lord Balfour

« Les choix des foules, ceux des assemblées se portent uniformément sur des artisans de parole. Les uns sont honorables. Beaucoup et trop ne le sont pas. »

En 1921 déjà l’on parlait du désarmement. Et déjà c’était à coups de bons sentiments éloquents, d’intentions à coup sûr généreuses, mais aussi de paralogismes qui faisaient peine à entendre. Maurras a beau jeu de souligner le caractère incohérent des paroles de lord Balfour, personnage dont on se souvient essentiellement aujourd’hui à cause de sa déclaration de 1917 en faveur d’un foyer national juif en Palestine, tentative qui posa elle aussi de nombreux problèmes dont nous ne sommes pas entièrement sortis en raison de la politique louvoyante du gouvernement anglais, qui cherchait à ménager et les communautés juives sionistes et les Arabes de Palestine.

Que reproche donc Maurras au désarmement dans cette Politique du 11 septembre 1921, quand il souligne les erreurs de Balfour ? Continuer la lecture de « Les déclarations de lord Balfour »

Maurras défenseur de la langue française

Du vivant de Charles Maurras, la langue française n’était pas attaquée comme elle peut l’être de nos jours par l’hégémonie anglo-américaine. Il n’y avait donc pas là de danger immédiat, et Maurras n’en parlait guère, encore que nous ayons lu, dans un texte publié dans Candide en 1941, une vive attaque contre les anglicismes du langage courant.
Continuer la lecture de « Maurras défenseur de la langue française »