La Chair, le Scapulaire et le Suicide

La Bonne Mort est l’un des plus anciens, et en tous cas le plus mystérieux, des neuf contes du Chemin de Paradis. Il a failli donner son nom, ou presque, au recueil lui-même, qui devait à l’origine s’appeler La Douce Mort. Charles Maurras, dans un extrait de lettre cité par Roger Joseph et Jean Forges, donnait des détails sur son projet de publication.

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Retour sur Cargèse

Dans notre récente présentation du texte de Maurras sur Cargèse, nous avions mentionné qu’il est « possible que [ce texte] ait auparavant été publié dans une revue, comme plusieurs autres chapitres d’Anthinéa, mais nous n’en savons pas plus ». Un de nos correspondants, qui n’ignore rien de ce qui touche à l’île de Beauté, nous a communiqué l’information qui nous manquait : Une ville grecque et française a été publié pour la première fois sous le titre Les Cargésiennes, en novembre 1900, dans la Revue hebdomadaire. Merci pour cette précision !

Ceci nous conduit à revenir sur Roger Joseph, dont la Biblio-Iconographie de Charles Maurras, co-signée avec Jean Forges (première édition en 1953, refondue en 1980) est notre principale source d’information. Mais il nous arrive aussi d’y trouver des erreurs ou, comme pour la première publication de l’article sur Cargèse, des omissions.

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En Arles, aux temps de Trophime

Qui était ce Trophime, compagnon de Lazare, arrivé en Provence avec les saintes Maries, donné comme premier évêque d’Arles ? Fut-il, de par des polémiques savantes ou naïves, et à l’instar de Marie-Madeleine, un ou plusieurs personnages ? Les écrits ne s’accordent guère entre eux, et le font voyager de plusieurs siècles d’un coup, en cette antiquité romaine où l’histoire de la Provence n’était pas consignée dans les archives reliées du bulletin des débats d’une Assemblée…

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Charles Maurras en 1877

Charles Maurras en 1877.
Charles Maurras en 1877.
Le quatrième et dernier tome des Œuvres capitales s’ouvre sur une photographie de Maurras à l’âge de neuf ans. Ce cliché n’a bien sûr qu’un intérêt anecdotique ; mais, comme nous venons d’en acquérir le négatif original, nous sommes heureux d’enrichir la galerie de notre site avec ce portrait d’enfant en bonne définition, de façon à ce que chacun puisse en faire des tirages de qualité.

Il s’agit d’une plaque de verre, de format 88 sur 117 millimètres, la zone utile faisant 65 millimètres sur 98, portant mention de la maison J. Fabre, à Marseille ; sans doute un certain Joseph Fabre, qui fut à la fois peintre portraitiste et photographe, né à Uzès en 1834.

Souvenirs de lettré

On connaît la maxime célèbre de Confucius à qui l’on demandait quoi faire face au désordre et à la décadence : « restaurer les dénominations ». Mais l’on pourrait citer Maurras plutôt que Confucius :

Nous devons maintenir qu’en un âge où la parole imprimée ou sonore tient une place si considérable, il importe que le plus grand nombre de Français sachent le sens des mots qu’ils emploient : cela ne se peut sans le grec et le latin. Nous devons obtenir qu’en une heure où les technicités professionnelles enfoncent de plus en plus l’esprit des hommes dans les spécialités les plus étroites, une vaste culture générale soit le plus répandue possible ou l’immense majorité ne s’entendra plus parler ni penser : cette culture ne se peut pas non plus sans latin ni sans grec.

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