Action politique ou action sociale ?

Politique d’abord ! mais l’action sociale alors ? Le débat est récurrent, déchaîne à l’occasion les passions. Maurras y revient en 1937, dans une lettre publiée par L’Étudiant français à l’occasion de querelles avec divers mouvements, dont les Croix de feu du colonel de La Rocque.

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Un discours maurrassien

À quoi ressemblait un discours de Maurras ? Pas un grand discours vibrant reproduit dans l’AF, mais un de ceux qu’il devait faire plusieurs fois par mois, devant une assistance restreinte ? Eh bien en voilà un, que reproduisait en 1938 L’Étudiant français. Petit discours de circonstance, donné pour un dîner des avocats proches de l’Action française, en février 1938, au restaurant Noël Peters — endroit mémorable s’il en est puisque le homard à l’américaine y fut inventé.

Noël Peters, la salle mauresque.
Noël Peters, la salle mauresque.
Un tel discours, c’est un mélange des circonstances du moment (ici le dîner des avocats, on parlera donc de droit), d’actualité (le Front populaire continué par Chautemps et les lointaines suites de l’affaire Stavisky), de souvenirs glorieux (l’autre Affaire, fondatrice) et de principes politiques (le rappel à la monarchie) ou moraux (les conditions d’une société juste).

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Les premiers articles de Charles Maurras

Le Livre d’Or du Jubilé littéraire de Charles Maurras est paru en juillet 1937. C’est un ouvrage de luxe tiré à 341 exemplaires, dont 200 réservés aux souscripteurs qui se sont inscrits pendant l’année 1936 sur une liste de « bienfaiteurs de l’Action française ». Les dates ont une certaine importance, car à quel millésime, 1886 ou 1887, faut-il faire remonter les débuts littéraires de Charles Maurras ?

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Blasphèmes véniels et blasphème fatal

Nous poursuivons la publication des contes du Chemin de Paradis avec aujourd’hui le premier d’entre eux, premier de la série des « Religions » : Le Miracle des Muses, où Maurras met en scène le sculpteur Phidias, devenu amer et jaloux tant de la vilénie des hommes que de la perfection des Dieux qu’il a lui-même ciselés, au point de dénier à son art toute inspiration divine, ce dont il est immédiatement puni.

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